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UNE GOUVERNANCE DE QUALITÉ, C’EST AUSSI AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ DES PME.


UNE GOUVERNANCE DE QUALITÉ, C’EST AUSSI AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ DES PME.

La productivité est souvent mesurée par le rapport entre la production et le temps de travail imparti. Selon l’OCDE , « La croissance de la productivité du travail est un indicateur clé de la performance économique et un facteur essentiel d’évolution du niveau de vie. La croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant peut se décomposer en croissance de productivité du travail, mesuré par la croissance du PIB par heure travaillée, et la variation de l’utilisation du travail (c’est-à-dire de la ressource en main-d’œuvre), mesuré par la variation du nombre d’heures travaillées par personne. Une croissance forte de la productivité du travail peut indiquer une utilisation accrue du capital, et/ou une diminution de l’emploi des travailleurs à faible productivité ou des gains d’efficience et une vague d’innovation de façon générale ». Augmenter la productivité, revient donc à modifier l’un des deux éléments du rapport, voire les deux. Autrement dit, à faire les choses différemment pour plus de production en moins de temps nécessaire. L’évolution technologique et les multiples innovations qui l’ont accompagnée, ont largement contribué à l’amélioration de la productivité, mais cette voie est couteuse et prend pas mal de temps, deux choses qui manquent souvent à un PME.

En décembre 2015, le Canada comptait 1,17 million d’entreprises avec employés, dont 1,14 million (97,9 %) de petites entreprises, 21 415 (1,8 %) de moyennes entreprises et 2 933 (0,3 %) de grandes entreprises . Elles sont 239 966 au Québec dont 235 075 (98%) de petites entreprises, 4 301(1,8%) de moyennes entreprises et 590 (0,2%) de grandes entreprises .

Cette dominance des PME dans le tissu économique canadien montre l’importance qu’il faut accorder à ces entreprises pour le salut de tous. Assurer leurs performances, leurs croissances et leurs pérennités, c’est agir pour une économie plus dynamique et plus prospère.

Parmi les pays du G7, le Canada se classe au 6ème rang (avant dernier) pour son taux de productivité en 2016 exprimée en Produit Intérieur Brut (PIB) divisé par le nombre d’heures travaillées, le tout exprimé en USD (prix courants), comme l’illustre le graphique suivant . Pour obtenir le taux du Québec, il faut soustraire du taux canadien de 4 à 6 USD, ce qui le classe au dernier rang avec le Japon.

Productivité

La question qui se pose donc, c’est comment faire pour améliorer la productivité et faire que le Canada s’approche du trio de tête du classement ?

Selon l’OCDE, « la productivité demande de travailler plus intelligemment – ce que mesure la productivité multifactorielle – et non de travailler plus dur. Elle reflète la capacité d’une entreprise à mieux combiner ses facteurs de production pour produire davantage, grâce à de nouvelles idées, et à des innovations technologiques, de procédé et d’organisation, comme les nouveaux modèles économiques » .

En 2016, la contribution en point de pourcentage à la croissance du PIB canadien de la productivité multifactorielle a été de 0.5% juste après celle des heures travaillées totales qui a été de 0.6% . Ceci montre l’importante de cette productivité et du potentiel d’amélioration qu’elle représente pour la création de richesse au niveau des entreprises et du pays.
« Travailler intelligemment » serait donc la réponse à la question posée, ce qui exige une réflexion sur les pratiques à adopter par les entreprise et notamment les PME afin de s’inscrire dans une démarche de travail intelligent et efficient.

Ce qui nous vient à l’esprit spontanément quand on parle de productivité, c’est l’innovation technologique et les nouvelles idées. Avec la productivité multifactorielle qui ne tient pas compte des éléments liés au capital et au travail, on intègre le changement technique incorporel dans le calcul de la productivité, « e.g. les effets de réseau ou les retombées des facteurs de production, les effets de meilleures pratiques de gestion, les noms de marque, les changements organisationnels et le niveau des connaissances générales ». Dans ces exemples proposés par l’OCDE, nous retrouvons des éléments qui nous amènent à regarder du côté de la gouvernance comme moyen d’améliorer la productivité.

Une idée innovante : augmenter la qualité de la gouvernance
Vous diriez pourquoi la gouvernance ? C’est parce que la gouvernance amène la rigueur, exige un travail d’équipe structuré et introduit des principes de comportement explicites au sein de l’entreprise. Elle permet de développer des mécanismes de gestion sains et de poser les bases d’un fonctionnement et d’une croissance efficients.
Les administrateurs et les dirigeants sont au cœur de la gouvernance d’une PME. Augmenter la qualité de leurs réflexions, de leurs décisions ainsi que de leurs gestes et actions aura des retombées positives des plus importantes sur la productivité de l’entreprise. Ainsi, les PME qui veulent évoluer, conquérir de nouveaux marchés à l’échelle nationale ou internationale, se développer à tous les niveaux et créer une valeur durable, doivent adopter la bonne gouvernance.

La gouvernance permettra à la PME :
– de faire appel aux services d’experts pour accompagner et soutenir les dirigeants,
– d’avoir les bons mécanismes institutionnels d’une saine gestion, comme un conseil d’administration ou un conseil consultatif qui faciliteront la réflexion stratégique et porteront leur appui aux dirigeants souvent submergés par le quotidien,
– de formaliser l’évaluation et la communication pour systématiser l’amélioration continue et la transparence,
– d’attirer les bons candidats pour travailler au sein de l’entreprise et les bailleurs de fonds qui seraient plus enclins à investir dans une entreprise avec une gouvernance de qualité.

Il ne faut surtout pas oublier qu’en prenant la décision d’augmenter la qualité de la gouvernance de votre PME, non seulement vous augmenterez la productivité de votre entreprise, vous contribuerez aussi directement à l’enrichissement de votre communauté et à celui du pays.